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Kwame Nkrumah

L'Afrique Unifiée

7 février 2020

En politique africaine, le Ghana veut être un exemple.

La président actuel se dresse comme un leader africain tant il multiplie les initiatives renforçant la place du continent dans l’ordre mondial. Il déclare 2019 comme l’année du retour, the “Year of Return”. Cette année marque les 400 ans de la déportation des premiers esclaves africains vers le continent Américain. Derrière cette initiative le symbole du renouveau des liens entre l’Afrique et la Diaspora. Une merveilleuse possibilité de se reconnecter à la terre de ses ancêtres.

A ce sujet, le Ghana n’est pas à sa première démonstration. Dès les premières années d’activités du Ghana libre mené par le président Kwame Nkrumah, la volonté de lier et renforcer l’unité africaine est omniprésente.

De son nom, est née une idéologie, le “nkrumaïsme”.

Derrière ce néologisme, une philosophie, une révolution. C'est une évolution vers le socialisme basé sur des valeurs et principes africains qui tient compte des volontés africaines et de l’environnement de ses peuples. Une solution africaine à des problèmes africains, un mode de pensée qui n’a rien de nouveau mais que nous avons du mal à appliquer

“La doctrine nkrumaïste est donc résolument africaine par son contenu; elle est aussi marxiste dans sa forme."

Cette philosophie le place naturellement comme un des pères fondateurs du panafricanisme. Pour Kwame Nkrumah, un Etat africain seul ne pourra jamais lutter contre les puissances occidentales. L’unité est une histoire de survie.

“L’indépendance du Ghana n’a de sens si elle n’a pas de sens si elle n’est pas suivi de la libération totale de l’unification de l’Afrique”

Kwame Nkrumah et le drapeau du Ghana

Il organise successivement différentes rencontres avec les chefs d’Etats indépendants Africains et tente de promouvoir une la création d’une entité supranationale africaine. C’est ainsi qu’en 1963 il participe à la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, organe africain regroupant l’ensemble des pays africains.

En 1966, il finit par subir un coup d’Etat et se réfugie en Guinée chez le président Sékou Touré. Il publiera jusqu'à son dernier souffle des écrits et théories sur l’unité africaine.